Passionné par les métiers de langue ? Tu envisages de faire carrière dans ce domaine ? Choisis un métier d’avenir comme traducteur audiovisuel. En quoi consiste ce travail ? Comment commencer à travailler dans cette branche ? Quel salaire pour un débutant ? Tu découvriras les réponses à ces questions dans cette fiche métier consacré au métier de traducteur audio ou de film.
En quoi consiste le travail d’un traducteur audiovisuel ?
Le métier de traducteur audiovisuel est une branche de la profession de traducteur. En effet, il en existe plusieurs types. À la base, le travail d’un traducteur reste à peu près le même. Les différences se situent sur les spécificités de chaque branche : littéraire, technique, juridique, audiovisuel, etc.
Ainsi, un traducteur doit avant tout être un spécialiste dans plusieurs langues. Il doit maîtriser au minimum le français et l’anglais. Il doit pouvoir traduire un texte original vers une langue cible. Pour cela, un traducteur doit effectuer une analyse détaillée du texte à traduire : vocabulaire, syntaxe, style de l’auteur, l’intention, tournures, etc.
Par la suite, une première rédaction doit être effectuée pour avoir une base de travail. En effet, elle va servir de brouillon à retravailler jusqu’à obtenir un résultat parfait. Cela peut prendre une journée ou plusieurs semaines en fonction de la nature du travail et de la longueur du texte.
La traduction est finie lorsque le résultat concorde réellement à la forme et au style du texte ou du fichier original. Bien entendu, une relecture est obligatoire pour le traducteur à chaque fois qu’il finit un travail. Des corrections et des rectifications s’ensuivent pour parfaire la traduction. Elle est livrable uniquement que lorsqu’elle est parfaite et répond aux besoins des clients et de l’employeur.
En ce qui concerne la traduction audiovisuelle, les étapes sont les mêmes sauf que le traducteur doit respecter des règles spécifiques. Son travail est de réaliser des sous-titres et des doublages. Il travaille ainsi dans le domaine des films, des productions télévisées ou des documentaires. Il peut aussi travailler sur des textes si un producteur en fait la demande.
Dans son quotidien, le traducteur audiovisuel s’occupe des sous-titres d’œuvres télévisuelles et cinématographiques. Il travaille généralement avec une langue qu’il maîtrise. Il respecte aussi des règles techniques telles que l’aptitude des téléspectateurs à lire.
À titre d’exemple, une personne normale peut lire environ 30 caractères par seconde. Le traducteur audiovisuel doit prendre en compte cette donnée lors de la réalisation de la traduction audio. Ainsi, il doit raccourcir les phrases trop longues tout en faisant attention à ce que l’essence des textes originaux soit respectée. C’est donc un métier très technique dont la plupart des astuces s’apprennent sur le tas. Contrairement à un simple traducteur littéraire, le travail dans l’audiovisuel peut se faire à la chaîne.
En combien de temps est réalisée la traduction d’une œuvre audiovisuelle ?
Selon la taille de l’entreprise employeur ou la capacité du traducteur audiovisuel, la traduction d’un épisode de 30 minutes peut être effectuée en une semaine. Certains professionnels peuvent même finir 10 minutes de vidéo en une journée.
Cependant, la durée de travail peut être beaucoup plus longue selon que le traducteur travaille seul ou en équipe. En effet, il arrive que cinq personnes œuvrent sur un seul projet dans une grosse boîte de production. Chacune d’entre elles prend en charge des tâches spécifiques.
Cela se présente comme suit :
- Une personne assure la préparation du fichier à traiter. Précisément, elle crée les sous-titres qui vont servir de base.
- Par la suite, un deuxième individu retranscrit la langue originale dans la même forme, mais en plus simple. Tout ce qui est énoncé à l’oral est transcrit pour faciliter le travail du traducteur audiovisuel.
- À la fin de la transcription, le traducteur du film ou du documentaire entre en jeu. Pour avoir un résultat parfait, il regarde la vidéo et le texte retranscrit en même temps. Souvent, il doit aussi prendre en compte les inscriptions vues dans la vidéo : sur les panneaux ou enseignes.
- Après avoir fini la traduction, une quatrième personne s’occupe de la relecture et de la synchronisation en regardant en même temps la vidéo.
- À la fin, un cinquième membre de l’équipe vérifie les éventuelles fautes d’orthographe ou de syntaxe.
Le travail n’est livré que s’il est parfait. Une rectification peut être effectuée si le client final le demande.
Comment devenir traducteur dans l’audiovisuel ?
Pour devenir traducteur audiovisuel, il faut être passionné par les métiers de langue. Il faut en maîtriser plusieurs. Ensuite, il faut suivre une formation adaptée. En principe, il est idéal d’avoir un bac + 5 pour exercer ce métier. Un master de langue en général peut aussi faire l’affaire. Il n’est pas obligatoire que ce soit dans le domaine de l’audiovisuel. Si c’est le cas, il faut quand même penser à suivre des formations pour se reconvertir.
À titre d’exemple, il est possible d’effectuer un DESS mention adaptations audiovisuelles à l’université de Paris Nanterre en appui à ta formation initiale. Ce diplôme est actuellement l’équivalent d’un Master 2 Professionnel.
Pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans le domaine de l’audiovisuel dès le départ, il existe plusieurs écoles proposant des masters en traduction audiovisuelle. Entre autres, il est possible de préparer un master pro Traduction, interprétation et médiation linguistique à l’université Jean-Jaurès de Toulouse.
L’ITRI de Strasbourg propose aussi un master pro Traduction audiovisuelle et accessibilité. Un master pro Traduction anglaise spécialisée est également accessible à Paris-Nanterre ou un master pro Métiers du lexique et de la traduction : traduction et adaptation cinématographique à l’université Charles-de-Gaulle de Lille.
Par ailleurs, une simple formation dans le métier n’est pas suffisante pour travailler en tant que traducteur audiovisuel. Comme pour tous les travaux de l’audiovisuel et du cinéma, il est assez difficile de commencer dans ce milieu. Il faut être dégourdi pour pouvoir entrer dans ce secteur. Un coup de pouce de la part de connaissances est également parfois nécessaire.
Pour les débutants, il est conseillé de multiplier les stages. Les expériences permettent d’acquérir toutes les compétences nécessaires pour trouver rapidement un emploi.
Évolution de la carrière d’un traducteur
La plupart du temps, le traducteur audiovisuel travaille en tant qu’indépendant. Il est rare de trouver un traducteur salarié dans une entreprise. En effet, 9 sur 10 des professionnels de ce secteur travaillent en tant qu’indépendants. Ainsi, leurs patrons sont leurs clients directs.
Pour réussir dans ce domaine, le traducteur doit avoir un carnet d’adresses bien fourni. Les clients doivent être fidélisés pour pouvoir s’assurer un revenu stable et régulier. Au début toutefois, avoir le premier client s’avère difficile. Toutefois, il tout à fait possible de trouver rapidement un deuxième. Pour cela, il faut toujours travailler d’une manière professionnelle. Lorsque le premier client est satisfait, il revient vers le professionnel et commence à en parler avec d’autres personnes.
En somme, le but est donc de fidéliser le client afin qu’il fasse lui-même la promotion du travail du traducteur audiovisuel. Il ne faut pas oublier que dans le monde de l’audiovisuel, tous les grands noms se connaissent.
Concernant l’évolution de la carrière, être traducteur audiovisuel c’est exercé un métier d’avenir. Pour les plus compétents, il peut être une profession durable. D’autant plus que l’apparition des plateformes de diffusion de films ou de documentaires comme Netflix a favorisé l’explosion des demandes de traduction. Cette tendance peut durer de nombreuses années puisque les internautes visionnent de plus en plus de vidéos sous-titrées sur les plateformes de streaming.
Le salaire d’un traducteur audiovisuel
Le salaire d’un traducteur audiovisuel est assez difficile à évaluer. En effet, il varie en fonction de plusieurs paramètres puisqu’il travaille en indépendant. Il est payé au mot ou par minute selon le client. Les travaux de traduction effectués peuvent aussi varier d’un mois à l’autre.
De plus, tous les traducteurs audiovisuels n’ont pas le même nombre de clients. Ce détail influence aussi la valeur de la somme perçue par le professionnel de la traduction. En outre, le temps de travail peut varier en fonction de la vidéo. Les séquences qui contiennent plus de conversation sont les plus rémunératrices pour ceux qui sont payés à l’heure.
Pour information, certaines études ont montré que le salaire moyen d’un traducteur débutant est compris entre 1 600 € et 2 000 €. Il est aussi possible de trouver plus d’informations sur la rémunération d’un traducteur audiovisuel auprès du syndicat des traducteurs. Cet organisme protège les intérêts des professionnels travaillant dans ce secteur.
Quels sont les avantages et les inconvénients d’être traducteur audiovisuel ?
Comme pour tous les métiers, être traducteur audiovisuel comporte aussi bien des avantages que des inconvénients. Les plus concernent les bases même du métier. Ce métier permet d’améliorer constamment les compétences en langue. Il devient plus facile de pratiquer plusieurs langues au minimum. En outre, cette profession convient très bien pour ceux qui n’aiment pas les travaux routiniers. Les missions sont très variées en fonction du nombre de clients.
De plus, les vidéos ne reviennent pas deux fois sauf pour des rectifications. Par ailleurs, chaque séquence à travailler représente des ressources de connaissances permanentes. Le traducteur audiovisuel peut apprendre autres choses que des langues grâce à ce métier.
En revanche, le fait de travailler en indépendant fait qu’il est difficile de faire une prévision des revenus mensuels. Les missions et les revenus varient très souvent d’un mois à l’autre. Ainsi, le traducteur audiovisuel doit être très économe pour éviter de manquer d’argent les fins de mois.
Aussi, la pression peut être forte en fonction des missions. En effet, il arrive que des tâches lui soient confiées en urgence alors que le travail doit être effectué parfaitement et rapidement. Le fait de se trouver devant l’ordinateur durant de longues heures peut s’avérer également fatigant.